Lettre d'info 23 juin 2015

Les 2, 3 et 4 Octobre 2015, parc des coquelicots
16ème Festival International du Cirque du Val d’Oise à Domont
« De l’audace, toujours de l’audace…. »
 mongolie chapit2
Histoire du Cirque de Mongolie
Avec une superficie égale à presque trois fois celle de la France pour une population de 2,7 millions d’habitants, la Mongolie est dominée au Nord-Ouest par les montagnes de l’Altaï et du Khentii. Le reste du pays est une immense plaine où la steppe domine sur les prairies avec, au Sud, le désert de Gobi.
Un empire de légende
C’est Temudjin qui, à la fin du XIIe siècle, rassembla les tribus nomades pour conquérir, sous le nom de Gengis Khan (Khan veut dire chef), un empire qui s’étendait de la Méditerranée au Pacifique et de la Sibérie à l’Inde. À cette époque, on trouvait déjà des artistes professionnels qui animaient les festivités à la Cour. On voyait aussi des fakirs venus de l’Inde ainsi que des jongleurs et des magiciens chinois qui exécutaient leurs tours sur les places et les marchés en vendant cotonnades et bimbeloterie. Dans ce pays où le cheval occupe une place prédominante, les présentations équestres avec des séquences de voltige et de tir à l’arc étaient particulièrement développées. Inspirés par les vibrations des vents de la steppe, les cavaliers mongols développèrent une forme de chant guttural diaphonique, le Khoomer, qu’ils chantent accompagnés d’un violon à une corde, le Morin Khurr.
La Révolution du Peuple de 1921 apporta au pays son indépendance et donna un souffle nouveau au point de vue culturel et sportif. En 1926 se créa la première société sportive dirigée par Dorj. On s’y entraînait aussi bien pour la gymnastique que pour l’acrobatie. Des contacts furent pris avec la république soviétique pour envoyer des jeunes étudier à Ulan Ude (République de Bouriatie). C’est parmi les étudiants sélectionnés qu’on trouve le fondateur du cirque mongol : Jandyambyn Radnabasar (1912-1947). Intellectuellement brillant, c’était aussi un excellent sportif. Lorsqu’en 1931, une première délégation du cirque soviétique fut invitée pour le 10e anniversaire de la révolution, il découvrit le cirque et monta un numéro avec son ami Lamzavyn Natsag. Une autre tournée eut lieu en 1936 et son accompagnateur, Alexander Volochine, remarqua les deux artistes ainsi qu’un troisième, le jongleur Dorjyn Gombo et les emmena à l’école de cirque de Moscou. En 1940, on décida de créer une véritable école de cirque dont les professeurs venaient de l’URSS et, pour le vingtième anniversaire de la révolution, le premier spectacle du cirque mongol fut donné à Yargal près d’Ulan Bator le 10 juin 1941 et le 25 du même mois, une ordonnance ministérielle institua le Cirque de Mongolie dont D. Gombo fut nommé directeur. La première tournée du Cirque de Mongolie eut lieu en Sibérie en 1942. Faute de moyens, le matériel était transporté à dos de chameau. Le public était composé de nomades qui n’avaient jamais vu un cirque de leur vie et accueillait les artistes avec du pain et du lait caillé.
Un cirque à la fois moderne et authentique
En 1972, le cirque stable d’Oulan Bator fut construit par des Roumains à l’image de celui de Bucarest. De nombreux artistes furent formés et partirent en engagement à travers le monde. Le cirque mongol est surtout célèbre pour ses contorsionnistes dont la plus célèbre demeure Madame Tsend Ayouche. Il a des clowns, héritiers des traditions de conteurs satiriques qui mimaient leurs récits de façon comique, les plus connus sont Batsuk et Dandzan. Pays de lutteur, la Mongolie a produit de nombreux numéros de force ainsi que des acrobates au tapis ou à la bascule. Le dressage est également une tradition avec les loups, les fauves où s’est illustré le dompteur Tsagani Tserendorj. On citera aussi T. Dorj, dresseur de chevaux, le djiguite Dolgoryn Norovtseren ou la dresseuse de chameaux Magda vue chez Knie en 1990.
Ces dernières années, des troupes privées se sont multipliées avec un souci de qualité renouvelé.
Christian HAMEL