Sous le règne de la reine Elisabeth I ère, un dresseur écossais du nom de Banks parcourut l’Europe avec un cheval qui exécutait des tours étonnants. Ce cheval, nommé Morocco, rapportait ses gants à une personne de l’assistance que nommait le dresseur ou comptait la monnaie en frappant le sol de son sabot. Ses exploits portèrent des soupçons de sorcellerie sur le dresseur qui, par bonheur, ne fut pas condamné au bûcher ! Philip Astley, le créateur du cirque moderne, comprit l’intérêt d’un tel dressage. Sur une foire, il acheta Billy, un petit cheval capable de faire de nombreux exercices en y apportant beaucoup de malice. Ce genre de présentation démontre qu’on savait déjà utiliser ce qu’on appelle aujourd’hui la communication non verbale, bien loin des prétendues séances punitives que dénoncent les animalistes. C’est cette même méthode, héritée de son père Toni, que Rosi Hochegger a appliquée pour éduquer Scout, son inénarrable cheval récalcitrant qui n’en fait qu’à sa tête. Scout est un représentant de la race Knabstrup, dont l’origine serait la jument andalouse d’un officier espagnol stationné au Danemark durant les guerres napoléoniennes. Rachetée par un boucher, elle aurait été croisée avec des chevaux de selle danois pour donner de magnifiques spécimen à la robe tigrée. C’est Andrei Bocancea, le partenaire de Rosi, qui le présente ici et accepte de se plier aux espiègleries de son élève en sabots !